La Journée mondiale des espèces menacées a lieu chaque année le 11 mai. C’est l’occasion de rappeler un constat inquiétant : une espèce animale ou de plante disparaît toutes les 20 minutes soit 26.280 espèces disparues chaque année. Mais aussi de sensibiliser à l’importance de la protection des espèces en voie de disparition et des mesures à prendre au quotidien pour les protéger. Pour le Parc des industries Artois Flandres, cette préoccupation est quotidienne depuis plus de 20 ans…
Au tout début des années 2000, le SIZIAF, syndicat gestionnaire du Parc de industries Artois Flandres, se lance le défi d’en faire un site remarquable sur le plan de la qualité environnementale. Concilier industrie et nature pouvait alors sembler relever du « mariage de la carpe et du lapin » et il a certes fallu convaincre que le développement durable était bel et bien un levier de performance. Le cap fut néanmoins maintenu et la « zone » est depuis 17 ans un « Parc » labellisé ISO 14001 qui a su développer voiries mixtes, environnement paysager de qualité, noues, bâtiments à énergie positive… mais aussi gestion différenciée des espaces verts, plantations d’arbustes, fauche tardive, corridor écologique…
Depuis 2016, le SIZIAF s’est adjoint les services du Centre Permanent d’initiatives pour l’Environnement, CPIE Chaîne des terrils. Cette association dont l'objet est la protection, l'animation et la valorisation des terrils, zones d’activités et friches industrielles, a pour but de développer la biodiversité partout et pour tous. Sur le Parc, elle a la charge d’inventorier la faune et la flore en présence, de comprendre comment et pourquoi les différentes espèces y résident (pour y nicher ? pour faire une halte lors de la migration ? ...) et de contribuer à les y protéger.
C’est ainsi que sur le plan floristique, le Parc recèle 370 espèces observées (18% de la flore régionale) dont 30 espèces définies comme « d’intérêt patrimonial » et 3 espèces protégées : l’Ophrys abeille en grande quantité (plus de 5000 pieds), le Potamot perfolié et l’Orchis de Fuchs.
Sur le plan faunistique, 253 espèces d’animaux ont pu être recensées dont 46 espèces définies comme « d’intérêt patrimonial », 26 espèces déterminantes de ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique) et 66 espèces protégées avec notamment la plus grosse colonie de goélands cendrés de France qui loge… sur les toits de l’usine Stellantis. Espèce rare, c’est un enjeu national de la protéger et Stellantis y concourt de bonne grâce.
Que fait concrètement le SIZIAF pour protéger les espèces qui ont élu domicile sur le Parc ?
Les zones les plus riches sont sanctuarisées. Le choix est fait de ne rien y construire. Pour le reste des terrains, chaque décision d’aménagement est étudiée à l’aune de la biodiversité pour, a minima, la préserver et chaque fois, que possible, la développer.
L’Ophrys abeille a ainsi profité de prairies compensatoires, les animaux nocturnes (dont les chauves-souris) d’un corridor nocturne, les insectes et petits animaux des prairies de fauche, les oiseaux des arbres et arbustes…
Pour exemple, à l’occasion de la récente construction d’un entrepôt logistique devait être créé un nouveau bassin ayant pour but la récupération des eaux pluviales. Il a été décidé d’en faire un bassin « le plus écologique possible » avec une réflexion sur la circulation de l’eau et la végétalisation.
En moins de 2 ans, le bassin est devenu la zone la plus riche du Parc. On y trouve l’hirondelle de rivage et autres oiseaux migrateurs, les libellules, la grenouille rousse et le crapaud commun et plus étonnant, s’y est développée une plante aquatique particulièrement rare, d’intérêt patrimonial, et protégée en Nord Pas de Calais : l’Utriculaire citrine (Utricularia australis), plante indigène et carnivore qui se nourrit d’animaux aquatiques.
Enfin, le SIZIAF a récemment décidé de développer l’éco-pâturage et certaines entreprises privées du Parc lui ont emboîté le pas. Paturéco, prestataire du SIZIAF, s’engage à y accueillir sur les espaces dédiés des races en voie d’extinction (races à petits effectifs comme le mouton solognot, le mouton d’Ouessant, la chèvre des fossés ou les ânes du Cotentin).
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